Aperçu

Saint-Louis (en wolof : Ndar), souvent appelée Saint-Louis-du-Sénégal, est une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était avec Gorée, Rufisque et Dakar une des quatre communes de plein exercice du Sénégal qui envoyaient un député à la Chambre française depuis le XIXe siècle. Ces Quatre communes ne doivent pas être confondues avec les quatre vieilles colonies de pleine citoyenneté (Guadeloupe, Guyane, Martinique et La Réunion)1.

Géographie

Saint-Louis se trouve à l’embouchure du fleuve Sénégal, à 264 km2 au nord de la capitale du pays, Dakar, près de la frontière avec la Mauritanie. Du fait de cette situation géographique, au moment de la création du comptoir français, elle est simplement appelée « Île du Sénégal », puis « colonie du Sénégal » ; ce nom sera étendu à l’ensemble du Sénégal actuel après les annexions qui font suite à la conférence de Berlin. La République du Sénégal reprendra à son tour le nom du fleuve lors de son indépendance en 1960.

Histoire

Un comptoir colonial

Saint-Louis fut la première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale en 16593. Établie par des marins de Dieppe (Normandie) sur l’île homonyme du fleuve Sénégal, longue de 2 km et large de 300 m, elle fut baptisée ainsi en l’honneur du roi de France régnant Louis XIV, au travers de son ancêtre et homonyme Saint Louis.

Plan du fort Saint-Louis en 1705.

Un fort est alors construit sur une île inhabitée connue des habitants sous le nom Ndar en 16593. En effet cette île est supposée hantée3. Aussi le Diagne de Sor, le chef local, la loue contre un paiement annuel relativement modeste. Les Français étaient présents en plusieurs petits comptoirs dans la région de la future ville de Saint-Louis depuis les années 1610-1620, où ils deviennent les Européens dominants4. Auparavant, la région était disputée entre les Portugais, les Hollandais, et les Français5.